Loin des polémiques qui tendent à faire croire que l’intelligence artificielle (IA) pourrait remplacer l’enseignant, je peux commencer par affirmer avec beaucoup de certitude que l’IA va impacter de façon significative les pratiques et politiques éducatives. En l’affirmant, je reste toutefois prudent car comme toute technologie, elle se doit de prendre en compte la dimension humaine notamment en étant un outil au service des hommes et non le contraire.

Qu’est ce que l’intelligence artificielle ?

Selon l’encyclopédie wikipédia, l’intelligence artificielle est « l’ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence ». Elle correspond donc à la mise en œuvre d’un certain nombre de pratiques pour permettre aux machines de créer une forme d’intelligence réelle (naturelle).

Que peut faire l’IA dans l’éducation ?

  • L’IA pourrait assurer un accès inclusive et équitable à l’éducation.

L’objectif 4 des objectifs de développement durable (ODD) est une préoccupation majeure pour tous les états (développés ou en voie de développement). À l’heure actuelle, plus de 265 millions d’enfants ne sont actuellement pas scolarisés dans le monde. L’IA pourrait à travers des outils collecter des données, les traiter et nous permettre de comprendre davantage les inégalités liées au statut socio-économique, au genre, à l’origine ethnique et à la situation géographique. Elle nous permettra également d’identifier et de la mutualiser des solutions numériques dont l’efficacité est démontrée pour briser les obstacles qui empêchent les groupes vulnérables d’accéder à une éducation de qualité.

  • L’IA pourrait être utiliser pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage.

Elle fournirait des solutions d’apprentissage assisté qui prendront en compte les besoins de l’apprenant pour un apprentissage adaptatif. Elle permettra donc l’identification et la valorisation de nouvelles formes d’apprentissage individualisé afin de soutenir le travail des enseignant.e.s et traiter les défis de l’enseignement. Nous pouvons facilement imaginer des systèmes qui assistent l’apprenant en mettant davantage l’accent sur certains sujets, en répétant des choses qu’il ne maîtrise pas et en l’aidant à travailler à son propre rythme. Ce type d’enseignement personnalisé pourrait aider les élèves de différents niveaux à mieux travailler ensemble dans une seule classe.

  • L’IA pourrait renforcer l’élaboration des politiques éducatives

Autant l’IA doit être prise en compte dans les politiques éducatives notamment pour l’initiation des apprenants, autant elle peut servir à (ré)évaluer ces politiques pour s’assurer qu’elle répondent effectivement aux attentes ou à défaut déterminer les niveaux d’amélioration. En effet, nous savons que parfois le manque de données ou le mauvais traitement des données éducatives disponibles ne favorisent pas la prise de décisions stratégiques. En effet, il est bien de noter qu’avec des outils d’aide à la décision reposant sur l’IA, il pourrait être possible de produire et traiter des données en temps réel afin de déterminer précocement les points d’amélioration pour s’assurer que les programmes scolaires contribuent à l’acquisition de compétences pour la vie courante et pour le travail. Ce qui représenterait un appui considérable à la conception des stratégies et des politiques pour l’éducation avec une flexibilité d’adaptation continue.

Comme énoncé dès le début de cet article, l’AI se prépare à transformer l’éducation et les points révélés ci-dessous ne sont qu’une infirme partie des avantages que l’on peut en tirer. Toutefois, n’oublions pas le revers de la médaille car avantages et inconvénients vont toujours de pair. Nous y reviendrons dans un prochain article.

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