Investir dans l’éducation des filles reste un défi majeur dans lequel doivent s’engager davantage de pays, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne. Cet article met en lumière, quelques données issues de différents rapports réalisés par des organisations internationales engagées dans la promotion d’une éducation équitable et de qualité pour tous.

132 millions de filles âgées de 6 à 17 ans sont encore non scolarisées dans le monde, dont 75 % sont des adolescentes.

Ces données proviennent du rapport Missed Opportunities: The High Cost of Not Educating Girls, produit par la Banque mondiale en 2018. Ce rapport estime que moins des 2/3 des filles vivant dans les pays à faible revenu vont au terme de l’enseignement primaire et que seule une fille sur trois (1/3) achève le premier cycle du secondaire. Ce qui représente un frein à l’amélioration des conditions de la femme, puis qu’en moyenne, les femmes ayant terminé leurs études secondaires ont davantage de probabilités de travailler et gagnent pratiquement deux fois plus que celles privées d’école.

15 millions de filles en âge de fréquenter le primaire n’auront jamais l’opportunité d’apprendre à lire, écrire et compter, contre environ 10 millions de garçons.

Dans son rapport de suivi mondial de l’éducation 2016, l’UNESCO démontre que malgré les progrès réalisés par plusieurs pays notamment en Afrique et en Asie, au cours des 15 dernières années, l’égalité d’accès à l’éducation pour les jeunes filles n’est toujours pas une réalité. L’Afrique subsaharienne enregistre la plus forte inégalité puisqu’elle se présente avec 9 millions de filles qui n’entreront jamais dans le système éducatif formel, contre 6 millions de garçons.

12 années de scolarisation de qualité de chaque fille dans le monde, suffiraient à augmenter les revenus des femmes, de 15 à 30 trillions de dollars à l’échelle mondiale.

Véritable manque à gagner pour plusieurs pays, ce sombre tableau est dressé par l’étude Missed opportunities: the high cost of not educating girls sur le coût potentiel de la non-éducation des filles au niveau mondial. En effet, le faible niveau d’instruction a de nombreuses répercussions sur le parcours de vie des filles et leurs capacités à se prendre en charge. Celles qui quittent l’école prématurément sont plus susceptibles de se marier ou d’avoir des enfants avant d’être physiquement et émotionnellement prêtes à devenir des épouses et des mères. Cela peut affecter leur propre santé et celle de leurs enfants.

01 milliard de dollars par an, voire plus, c’est l’argent que perdent certains pays du fait de ne pas mettre l’éducation des filles au même niveau que celle des garçons.

Plusieurs pays perdent beaucoup d’argent du fait de ne pas mettre l’accent sur l’éducation, en particulier pour les filles. Ces données proviennent du rapport de Plan International intitulé Paying the price: The economic cost of failing to educate girls. Notons que l’éducation des filles constitue un investissement stratégique plutôt qu’un coût. Des données montrent que, dans les pays à faible revenu, 1 dollar investi dans une année de scolarité supplémentaire, en particulier pour les filles, engendre une valeur de 10 dollars en gains et bénéfices sanitaires.

30 millions de décès d’enfants de moins de cinq ans et 100 millions de décès d’adultes (de 15 à 60 ans), ont pu être évités grâce à l’éducation des filles.

Le rapport Learning generation constitué par la Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives dans le monde, indique que les femmes éduquées ont un meilleur accès aux services de santé, adoptent un comportement plus sain pour elles et leurs enfants, et prennent davantage part aux décisions au sein du foyer. Ce qui a une incidence significative sur l’espérance de vie et le taux de mortalité.

Dans l’ensemble, l’éducation des filles n’est pas seulement la bonne chose à faire. Il est également logique, d’un point de vue économique et stratégique, que les pays réalisent leur potentiel de développement en donnant la chance aux filles de bénéficier d’une éducation de qualité.

Notons pour conclure, que de façon générale, l’éducation et les compétences sont essentielles pour la réalisation du potentiel individuel, la croissance économique nationale, le développement social et la promotion de la citoyenneté mondiale.

Quand les femmes sont éduquées, leurs pays deviennent plus forts et plus prospères.

Michelle OBAMA

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Pour en savoir plus :

The Learning Generation

UIS/GEM Report Fact Sheet

Missed opportunities: the high cost of not educating girls

https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/29956/HighCostOfNotEducatingGirls.pdf

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